Le DPE et ses enjeux
Il y a une quinzaine d’années, un client à qui je faisais visiter un appartement ancien à Paris, me disait « un jour on achètera en fonction de la consommation énergétique du logement »
J’étais dubitative et pourtant ce jour est -presque- arrivé.
La performance énergétique d’un logement est un critère de choix et de négociation.
Les marchands de fenêtres sont débordés et les m² intérieurs diminuent sous le coup des plaques d’isolant de 7 à 13cm d’épaisseur…
On considère autrement le prix/m2 quand on achète un logement mal noté.
(Rappel :Utilisé depuis 2006, le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) évalue la performance d’un logement en lui attribuant une étiquette, de A pour les logements peu énergivores à G pour les logements très énergivores)
Pourquoi améliorer la performance énergétique de son appartement ?
- Par sujet citoyen et économie : gâcher de l’énergie est has been et cher. De plus les énergies fossiles n’ont pas la cotes…
- Par principe : chauffer à mort un appartement qui est exposé aux courants d’air, au murs mal isolés, c’est terminé .
- Par obligation : De l’interdiction d’augmenter son loyer selon les indices d’usage aux interdictions de louer tout court, l’isolation d’un logement devient urgente.
Quelles solutions :
Privée ou copropriété ? Les 2 mon capitaine !
Copro : Les Assemblées Générales du printemps auxquelles j’ai assisté ont toutes parlé de loi climat et des obligations des copropriétaires.
Principale obligation : délivrer un Plan Pluriannuel de Travaux (Entre 2023 et 2025 selon la taille des copro)
Le Plan Pluriannuel de Travaux (PPT) est un échéancier de travaux sur une période de 10 ans notamment pour sauvegarder le bâtiment et son bon entretien. Il concerne les copropriétés de plus de 15 ans.
(NB :Il est obligatoire pour les copropriétés de + 200 lots depuis le 1/1/23 ,entre 51 et 200 lots à partir du 1er janvier 2024 et les copro de 50 lots maximum à partir du 1er janvier 2025)
La réalisation du PPT doit être confiée à un professionnel justifiant de compétences et de garanties.
Certaines copropriétés débattent de la nécessité d’un Diagnostic Technique Global (DTG) ou un Diagnostic de Performance Energétique (DPE) de l’immeuble.
Cela a apporté beaucoup de discussions, de débats, et d’incompréhension. Pas facile même pour les syndics d’y voir clair.
Le constat est qu’il faut faire quelque chose pour les immeubles mal isolés. Soit la plupart… surtout à Paris.
Tout cela est très confus et les décisions sont aussi prises en fonctions des dates obligatoires et des aides de l’État, via l’agence Climat par exemple.
Le DTG reçoit une aide financière de l’État de 5000€. Il coute entre 6 000 et +20 000€ selon la taille de la copropriété. Il s’agit d’un diagnostic collectif portant sur les plans architectural et énergétique. L’étude de l’immeuble va être précise, blindée de calculs en tout genre et sera rendue un document d’une centaine de pages, un peu indigestes…mais surement plein de bons conseils. Mais surtout subventionné par l’agence climat…
Dans ce DTG, certains organismes agréés, fournissent en même temps le DPE collectif.
Le DPE une solution plus light, plus économique (mais non financée…) et indispensable pour ‘juger’ de la qualité de notre consommation énergétique, par la note reçue.
L’objectif de ces diagnostics est de faire des recommandations visant à améliorer la performance énergétique (par exemple, isolation des fenêtres) du logement, accompagnées d’une évaluation de leur coût et efficacité.
Mon avis 🤫 : beaucoup d’études, rendues obligatoires et financées par l’État pour effectuer des travaux qui semblent logiques, ça aussi c’est une dépense d’énergie 😉
Privé : Ma prime rénov, aide d’Etat, continue de soutenir les propriétaires dans leur travaux de rénovation. Certes il faut respecter plusieurs conditions. Mais à l’heure de la rénovation obligatoire, il faut se pencher sur ses aides et commencer nos travaux…
https://www.maprimerenov.gouv.fr
- Rappel loi : obligation de louer un logement décent. Et la décence se base entre autres éléments sur la consommation énergétique :
En France métropolitaine, pour être qualifié de « décent », un logement doit :
à partir du 1er janvier 2023, avoir une consommation d’énergie (chauffage, éclairage, eau chaude, ventilation, refroidissement, etc.), exprimée en énergie finale, inférieure à 450 kWhEF/m²/an. Cette consommation est estimée dans le DPE (attention, il s’agit de la consommation d’énergie finale et non d’énergie primaire) ; - à partir du 1er janvier 2025, avoir au moins la classe F du DPE ;
- à partir du 1er janvier 2028, avoir au moins la classe E du DPE ;
- à partir du 1er janvier 2034, avoir au moins la classe D du DPE.